Quatre dés en bois sont disposés en carré. Ce qui m’intéresse, c’est cette croix qui se dessine en creux, ce jeu entre les pièces. Le dé (alea en latin, kubos en grec) est l’accessoire du jeu — du pari — et de la voyance ; les dés étaient autrefois interdits par l’Église, pour qui l’abandon au hasard trahissait l’emprise du diable. Si le mot Die signifie dé en anglais, c’est aussi le radical et l’impératif du verbe mourir. Plongés dans un théâtre d’ombres, ces quatre objets aux contours parfaits deviennent réceptacle de la mémoire, abstraction cristallisant l’absence et l’angoisse de la mort. |